La communauté internationale doit faire pression sur les autorités birmanes pour qu’elles mettent fin aux attaques dans l’Etat kachin

Info Birmanie appelle à une action internationale urgente suite aux bombardements de l’armée birmane sur la ville de Laiza, située à la frontière chinoise, faisant trois morts et six blessés parmi les civils.
Le 14 janvier, l’armée birmane a pour la première fois attaqué  la ville de Laiza, quartier général de la l’Armée d’indépendance kachin (KIA). Avec trois obus  tombés au cœur de la ville, l’armée semble à présent cibler délibérément les populations civiles, nombreuses à vivre dans la région.
Ces attaques font suite à trois semaines de bombardements aériens par l’armée birmane qui utilise pour la première fois des avions de combat, des hélicoptères et de l’artillerie lourde pendant ses opérations militaires contre la KIA.
Il s’agir de  la plus grave intensification du conflit dans l’Etat kachin depuis le début de la guerre en juin 2011. Plus de 100 000 civils ont dû fuir leurs foyers depuis que la guerre a commencé, et l’armée birmane est accusée de graves violations des droits de l’homme notamment de viols, de torture, de destructions de villages, de pillages et de profanations d’églises et de meurtres de civils.
Les réfugiés internes vivent dans des conditions terribles alors que les autorités continuent à empêcher les agences d’aide internationale de fournir d’urgence une aide humanitaire. Le 7 décembre, les Nations Unies ont exhorté le gouvernement birman à leur permettre de se rendre dans ces régions pour fournir une aide humanitaire « gravement nécessaire ».
La communauté internationale doit agir immédiatement pour s’assurer que le gouvernement de Thein Sein arrête les attaques militaires et les violations des droits de l’homme dans l’Etat Kachin.
 
Selon Info Birmanie, « Les bombardements qui ont eu lieu aujourd’hui à Laiza et les attaques visant directement des civils sont inconsistants avec les promesses de réformes annoncées par le Président Thein Sein. La communauté internationale doit prendre cette nouvelle escalade de violence très au sérieux. Nous appelons à une action internationale urgente pour faire pression sur le gouvernement birman pour qu’il cesse ces attaques immédiatement, permette un accès sans entrave à l’aide humanitaire internationale, s’engage dans un véritable processus de paix pour rétablir la confiance, entamer un dialogue politique et  progresser vers la réconciliation nationale ».