L’ambassadeur de Birmanie en France n’a pas sa place dans un colloque de prospective économique

L’ambassadeur de Birmanie en France n’a pas sa place dans un colloque de prospective économique


CP 4 juillet 2022 – Nous apprenons par voie de presse que l’ambassadeur de Birmanie en France, Kyaw Zeya, serait convié à un colloque sur la Bretagne et l’Asie organisé par Kereden – ancien Institut de Locarn – le 8 juillet prochain. Lors de ce colloque censé valoriser les liens économiques et culturels avec la Région Bretagne, il est indiqué que trois diplomates de l’Asean feront la promotion de leurs pays à chaque séance, en présence notamment d’un représentant du MEDEF Bretagne et du directeur du développement économique au Conseil Régional de Bretagne. Mais que va promouvoir le représentant de la junte militaire birmane ?

Nous interpellons les organisateurs de ce colloque sur la gravité de son éventuelle participation et leur demandons de procéder à l’annulation de sa venue de toute urgence. Aucune opportunité de légitimation et/ou de propagande ne doit être donnée à l’ambassadeur de la Birmanie en France. Les acteurs politiques et économiques locaux ne doivent en aucun cas donner une tribune au représentant d’un régime illégitime, illégal et criminel qui commet des violations massives des droits humains.

Nous n’allons pas nous étendre sur tous les chiffres de la répression menée par la junte depuis le coup d’État militaire du 1er février 2021. Tom Andrews, Rapporteur spécial des droits humains sur la Birmanie, a récemment interpellé la communauté internationale sur le sort des enfants. Plus de 100 d’entre eux ont été torturés par la junte : « certains ont eu les ongles et les dents arrachés  »  et « les corps de quatre garçons ont notamment été retrouvés dans une fosse de toilette en janvier 2022 dans l’État Kayah, quelques jours après qu’ils aient été appréhendés avec un groupe d’adultes.»

La junte birmane est l’un des régimes les plus répressifs au monde. Elle sème la terreur et mène la guerre contre son peuple. Tous les acteurs politiques et économiques français doivent se ranger du côté du peuple birman.